Un Indien yekuana assassiné par des orpailleurs

15 agosto 2018

Chamane yanomami © Claudia Andujar/Survival

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Des orpailleurs illégaux ont abattu un leader yekuana et blessé son fils mercredi dans l'Etat du Roraima, au Brésil.

 Vicente Carton, et son fils Ronildo avaient refusé d'accompagner  les chercheurs d'or dans les dangereux rapides de la rivière Uraricoera, dans la  réserve yanomami. Les orpailleurs ont alors tiré sur eux et Vicente est mort sur le coup, alors que Ronildo, blessé, a réussi à s'échapper en plongeant dans la rivière. Il s'est ensuite caché dans la forêt et a finalement pu retourner dans la réserve.

Les Yekuana vivent à Uaicás, une grande communauté au nord du territoire yanomami, et dans plusieurs communautés en bordure de la réserve. Ce sont des navigateurs hors pair, réputés pour leur longs canoës en bois.

Les Yanomami dénoncent publiquement la présence illégale d'orpailleurs sur leur territoire depuis au moins un an, mais les autorités n'ont pour l'instant rien entrepris pour les en expulser. Le frère de Ronildo a signalé que les "orpailleurs étaient dangereux et armés".

Les Yanomami et les Yekuana se remettent à peine de l'invasion massive des chercheurs d'or qui dans les années 1980 a décimé leur population par la violence et les maladies. Après plusieurs années de pression de la part des Indiens et des ONG de soutien, les gouvernements du Brésil et du Venezuela ont finalement reconnu leurs territoires en 1992.

Ce tragique incident révèle que l'invasion du territoire yanomami continue et que l'activité minière illégale prend à nouveau de l'ampleur.

La violence à l'encontre des peuples indigènes ne se limite pas au nord du Brésil. Valmireide Zoromará, une leader paresi, a été assassinée ce mois-ci, dans l'Etat du Mato Grosso. Elle a été abattue par les hommes de main de fermiers locaux alors qu'elle pêchait avec sa famille. Le conflit territorial qui les opposait a probablement été la cause de son assassinat.

Le CIMI, une organisation brésilienne de défense des droits des Indiens rapporte qu'au moins 53 Indiens ont été tués dans neuf Etats brésiliens en 2008.

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